« Les gens normaux » : rencontre avec les auteurs

28.11.2024 Expériences et initiatives Temps de lecture : 3 min

Vous connaissez le livre ‘Les gens normaux » ? Nous on l’adore ! Voici une petite interview des auteur et illustrateur : Michaël Escoffier et Laure Monloubou

« À la récré, Logan a dit à Zita qu’elle n’était pas normale. Mais au fait, ça veut dire quoi, être normal ? Zita est bien décidée à mener l’enquête.«

Michaël Escoffier (ME) et Laure Monloubou (LM) répondent à nos questions…

Comment la rencontre s’est faite entre vous ? Comment est venue l’idée du livre ?

Nous nous sommes rencontrés il y a quelques années à l’occasion du salon du livre jeunesse de Montreuil, nous travaillions pour la même maison d’édition, Kaléidoscope, mais c’est bien plus tard que le projet s’est concrétisé. C’est Michaël Escoffier qui m’a proposé son texte, et c’est donc son idée !
Laure Monloubou

C’est en allant rencontrer les enfants dans les écoles du Québec que l’idée a fait son chemin. Là-bas, j’ai été frappé par la prise en compte matérielle et psychologique des problématiques spécifiques de chaque enfant.
michael escoffier

Pourquoi avoir choisi d’aborder cette thématique ?

C’est une thématique qui est abordée dans de nombreux albums jeunesse sous l’angle de la différence. L’idée ici était de montrer de façon empirique, à la façon d’un scientifique, que la notion de normalité n’avait aucun sens.

Quel est le message que vous souhaitiez faire passer ?

Et bien que l’on ait le droit d’être différents, et que la différence c’est la vie ! (imaginez un monde où nous serions tous pareils…)

Qu’un peu plus de bienveillance serait parfois utile.

Comment travaille-t-on ensemble entre l’auteur et l’illustrateur/dessinateur ?

Il y a d’abord la lecture et la découverte du texte, ensuite, je prépare une maquette du livre, un chemin de fer, à partir duquel nous pouvons discuter pour voir ce qui va ou ne va pas, changer quelques petites choses, jusqu’à ce que texte et images fonctionnent parfaitement !

Oui, c’est pas mal d’étapes plus ou moins technique. Mais c’est surtout beaucoup de discussions, d’échanges, de réglages…

On voit peu la place des adultes dans le livre (dans la réponse aux questions d’enfant), était-ce un parti pris de laisser la place aux enfants ?

Je voulais que Zita mène sa propre enquête, qu’elle arrive d’elle-même à résoudre cette problématique. Il fallait que le lecteur entre dans sa tête, pour faire le cheminement en même temps qu’elle et suive sa logique.

Comment et pourquoi avez-vous fait le choix des points de comparaison que Zita étudie ? Y-avait-il d’autres points de comparaison que vous auriez souhaité aborder ?

On a choisi des éléments qui pouvaient parler à tout le monde, dans lesquels le lecteur pouvait se reconnaitre. Il me semble qu’on a eu un mini-débat au sujet des différences fille-garçon, sujet assez sensible depuis quelques temps.