Diagnostic, quels sont vos interlocuteurs ?
Lorsque l’observation de l’enfant amène à penser qu’il peut avoir ce trouble, il faut en parler à votre médecin ou pédiatre.
Le diagnostic peut être posé par tout médecin formé au TDAH (médecin spécialisé du TDAH). Ce médecin formé peut être un médecin généraliste, un pédopsychiatre, un psychiatre, un neuropédiatre ou un neurologue.
Pour en savoir plus, consultez notre article sur le parcours de diagnostic d’un TND.
D’autres troubles ou pathologies présentent des signes proches ou apparentés à ceux du TDAH, par exemples les troubles du spectre autistique, les troubles de la conduite, les troubles des apprentissages…
Le médecin évaluera si l’enfant / adolescent a un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité, avec ou sans troubles associés. Les comorbidités du TDAH peuvent être multiples (par exemple énurésie, obésité, troubles du sommeil, troubles dys, troubles psychiques, maladies atopiques…). Ces troubles présentent un risque d’augmentation des accidents, des conduites addictives, des conduites suicidaires et d’activités délictuelles, notamment chez l’adolescent. (Recommandations de bonnes pratiques – 2024)
Le document de la Haute Autorité de Santé (HAS) détaille la démarche de diagnostic et les outils d’évaluation : un entretien général puis spécifique, un examen clinique et un recueil d’informations auprès des intervenants de l’enfant. (Recommandations de bonnes pratiques – 2024)
L’association TDAH France explique que la « démarche diagnostic du TDAH nécessite le recueil et l’analyse de données spécifiques, issues de diverses sources d’informations et de situations cliniques observées par le praticien. » Elle suppose donc différentes observations détaillées sur le site TDAH France
Interventions thérapeutiques
La HAS définit les interventions thérapeutiques comme un « projet thérapeutique global, multimodal et pluridisciplinaire : à construire en concertation avec l’enfant et ses parents ». Cela comprend des interventions non médicamenteuses et des interventions médicamenteuses. (Recommandations de bonnes pratiques – 2024)
Les prises en charge possibles portent sur différents axes : thérapie, rééducation, médication, soutien scolaire… Le site de TDAH France liste un certain nombre de possibilités
https://www.tdah-france.fr/-La-prise-en-charge-.html
Il ne faut pas opposer les prises en charge qui sont multi-modales, tenant compte de ce qui existe et ce qu’il est possible de mettre en œuvre pour un enfant compte-tenu de son contexte (coût des prises en charge, l’accès aux soins/professionnels sur le territoire…) Tenant compte de différents facteurs, le médecin va prescrire de manière personnalisée.
On peut citer plusieurs possibilités d’accompagnement de l’enfant et sa famille (non exhaustif) :
- le traitement médicamenteux
- les thérapies TCCE (thérapies comportementales, cognitives et émotionnelles)
- les mesures éducatives
- l’accompagnement en ergothérapie, en psychomotricité, en psychologie…
- la Psychoéducation
- les PEHP (Programmes d’Entraînement aux Habiletés Parentales)
- l’ETP (éducation thérapeutique du patient)
- le Coaching
- les Groupes d’entraide entre les pairs
L’accompagnement de l’enfant peut porter sur les difficultés de l’enfant à se concentrer, réguler ses émotions, maintenir sa motivation, gérer le stress, etc.
C’est l’alliance de plusieurs prises en charge et bien souvent d’accompagnement des parents (guidance parentale) qui permet d’aider l’enfant. Sans prise en charge adaptée, l’enfant peut souffrir des conséquences de ces troubles qui se répercuteront à l’âge adolescent et adulte.
On se réfère aux recommandations de bonne pratique de l’HAS intitulées Trouble du neurodéveloppement/ TDAH : Diagnostic et interventions thérapeutiques auprès des enfants et adolescents (2024) qui donnent des informations sur les interventions médicamenteuses et non médicamenteuses.
Le site de la Sécurité sociale, Améli, propose aussi une page sur le suivi médical d’un enfant présentant un TDAH.
Vers qui se tourner ?
Les parents d’un enfant ou adolescent peuvent organiser la prise en charge avec l’aide de différents interlocuteurs. Ce peut être : le médecin (généraliste, de PMI, scolaire…), la plateforme de coordination et d’orientation (PCO), le Centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP), le Centre Médico Psychologique (CMP), la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS)… Certains centres de ressources autisme (CRA) ont également développé une spécificité TDAH.