TDAH : Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité

TDAH : Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité
20.09.2024 L’essentiel Temps de lecture : 8 min

Le Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) est un trouble du neurodéveloppement. Des ressources et contacts pour mieux connaître le TDAH

Troubles de l’attention : mieux les connaître, savoir le dépister, le diagnostiquer, et trouver des informations et vers qui se tourner…

Comprendre le TDAH

La HAS définit le Trouble Déficit de l’Attention/Hyperactivité ainsi : « Le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est classé dans la catégorie des troubles du neurodéveloppement. Il se caractérise par des symptômes d’inattention, accompagnés ou non de symptômes d’hyperactivité et d’impulsivité, d’intensité inappropriée par rapport à l’âge de développement. Le TDAH peut présenter des formes avec inattention prédominante ou dans lesquelles l’hyperactivité et l’impulsivité prédominent, mais la forme la plus fréquente en population clinique est la forme combinée, associant les trois types de symptômes chez l’enfant. Il affecte les enfants et persiste à l’adolescence ainsi qu’à l’âge adulte. » (Recommandations de bonnes pratiques – 2024)

Les manifestations et la prédominance de ces symptômes peuvent varier d’un enfant à l’autre. Ces troubles apparaissent au cours de l’enfance et ont des retentissements importants dans les différents contextes de la vie de l’enfant (école, maison, activités sportives par exemple).

Le site de la Sécurité sociale donne cette définition : 
« Le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble du neurodéveloppement, caractérisé par l’association de trois symptômes dont l’intensité et la manifestation varient selon chaque personne :

  • un déficit de l’attention (incapacité à maintenir son attention, à terminer une tâche, oublis fréquents…) ;
  • une hyperactivité motrice (agitation incessante, incapacité à rester en place) ;
  • une impulsivité (difficulté à attendre, tendance à interrompre les activités des autres).

Pour connaître le TDAH, voici les sites qui présentent ces troubles :TDAH France et TDAH info

Le repérage

Le repérage avant le diagnostic est l’affaire de tous  ! En effet le repérage ou le dépistage n’étant pas un diagnostic, il peut être effectué par les personnes entourant l’enfant : les parents, le professionnel de crèche, l’équipe scolaire et périscolaire, le psychologue… 

Cela ne relève pas uniquement du rôle et des compétences du médecin, médecin qui posera le diagnostic.

Il est donc très important que l’information et la sensibilisation aux troubles du neurodéveloppement soient le plus larges possibles.

Diagnostic, quels sont vos interlocuteurs ?

Lorsque l’observation de l’enfant amène à penser qu’il peut avoir ce trouble, il faut en parler à votre médecin ou pédiatre.

Le diagnostic peut être posé par tout médecin formé au TDAH (médecin spécialisé du TDAH). Ce médecin formé peut être un médecin généraliste, un pédopsychiatre, un psychiatre, un neuropédiatre ou un neurologue.

Pour en savoir plus, consultez notre article sur le parcours de diagnostic d’un TND.

D’autres troubles ou pathologies présentent des signes proches ou apparentés à ceux du TDAH, par exemples les troubles du spectre autistique, les troubles de la conduite, les troubles des apprentissages…

Le médecin évaluera si l’enfant / adolescent a un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité, avec ou sans troubles associés. Les comorbidités du TDAH peuvent être multiples (par exemple énurésie, obésité, troubles du sommeil, troubles dys, troubles psychiques, maladies atopiques…). Ces troubles présentent un risque d’augmentation des accidents, des conduites addictives, des conduites suicidaires et d’activités délictuelles, notamment chez l’adolescent. (Recommandations de bonnes pratiques – 2024)

Le document de la Haute Autorité de Santé (HAS) détaille la démarche de diagnostic et les outils d’évaluation : un entretien général puis spécifique, un examen clinique et un recueil d’informations auprès des intervenants de l’enfant. (Recommandations de bonnes pratiques – 2024)

L’association TDAH France explique que la « démarche diagnostic du TDAH nécessite le recueil et l’analyse de données spécifiques, issues de diverses sources d’informations et de situations cliniques observées par le praticien. » Elle suppose donc différentes observations détaillées sur le site TDAH France

Interventions thérapeutiques 

La HAS définit les interventions thérapeutiques comme un « projet thérapeutique global, multimodal et pluridisciplinaire : à construire en concertation avec l’enfant et ses parents ». Cela comprend des interventions non médicamenteuses et des interventions médicamenteuses. (Recommandations de bonnes pratiques – 2024)

Les prises en charge possibles portent sur différents axes : thérapie, rééducation, médication, soutien scolaire… Le site de TDAH France liste un certain nombre de possibilités
https://www.tdah-france.fr/-La-prise-en-charge-.html

Il ne faut pas opposer les prises en charge qui sont multi-modales, tenant compte de ce qui existe et ce qu’il est possible de mettre en œuvre pour un enfant compte-tenu de son contexte (coût des prises en charge, l’accès aux soins/professionnels sur le territoire…) Tenant compte de différents facteurs, le médecin va prescrire de manière personnalisée.

On peut citer plusieurs possibilités d’accompagnement de l’enfant et sa famille (non exhaustif) :

  • le traitement médicamenteux
  • les thérapies TCCE (thérapies comportementales, cognitives et émotionnelles)
  • les mesures éducatives
  • l’accompagnement en ergothérapie, en psychomotricité, en psychologie…
  • la Psychoéducation
  • les PEHP (Programmes d’Entraînement aux Habiletés Parentales)
  • l’ETP (éducation thérapeutique du patient)
  • le Coaching
  • les Groupes d’entraide entre les pairs

L’accompagnement de l’enfant peut porter sur les difficultés de l’enfant à se concentrer, réguler ses émotions, maintenir sa motivation, gérer le stress, etc.

C’est l’alliance de plusieurs prises en charge et bien souvent d’accompagnement des parents (guidance parentale) qui permet d’aider l’enfant. Sans prise en charge adaptée, l’enfant peut souffrir des conséquences de ces troubles qui se répercuteront à l’âge adolescent et adulte.

On se réfère aux recommandations de bonne pratique de l’HAS  intitulées Trouble du neurodéveloppement/ TDAH : Diagnostic et interventions thérapeutiques auprès des enfants et adolescents (2024) qui donnent des informations sur les interventions médicamenteuses et non médicamenteuses.

Le site de la Sécurité sociale, Améli, propose aussi une page sur le suivi médical d’un enfant présentant un TDAH.

Vers qui se tourner ?

Les parents d’un enfant ou adolescent peuvent organiser la prise en charge avec l’aide de différents interlocuteurs. Ce peut être : le médecin (généraliste, de PMI, scolaire…), la plateforme de coordination et d’orientation (PCO), le Centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP), le Centre Médico Psychologique (CMP), la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS)… Certains centres de ressources autisme (CRA) ont également développé une spécificité TDAH.

Des associations

L’association nationale autour du TDAH est l’association HyperSupers – TDAH France : elle a des correspondants dans de nombreux départements :
https://www.tdah-france.fr

L’association TDAH Partout Pareil propose un site internet, un groupe facebook ainsi qu’une écoute et des soutiens entre parents :
Numéro Allô TDAH : 07 69 44 02 32
http://tdah-partout-pareil.info/

D’autres associations existent en France et dans d’autres pays, par exemple au Québec ou en Belgique.

Souvent les associations autour des troubles Dys connaissent aussi la question du TDAH et regroupent des parents dont les enfants peuvent avoir des troubles de l’attention et des troubles Dys.

Les CRA (Centres Ressources Autisme) peuvent avoir des ressources sur ce trouble. Les coordonnées des CRA sont en ligne sur le site du GNCRA.

Contacter d’autres parents ?

Vous pouvez trouver des témoignages de parents sur les sites internet et réseaux sociaux :
https://www.tdah-france.fr/-Temoignage-.html

Certains groupes de paroles ou cafés des parents sont organisés par HyperSupers ou d’autres associations en France.

De la documentation

Le webdocumentaire sorti en 2017 « Plongez en nos troubles » porte sur la scolarité des enfants et adolescents avec TDAH. Il contient les témoignages de jeunes, de parents, d’enseignants, de camarades de classes…
http://www.plongezennostroubles.com/

Vous trouverez une sélection de livres et vidéos sur le site TDAH, élaboré sous la coordination du Dr Annick Vincent :
http://www.attentiondeficit-info.com/livres-annick-vincent.php

Le réseau Occitadys publie aussi de nombreuses ressources sur son site : 
https://occitadys.fr/troubles-dys/ressources-filtrees/types-de-trouble/TDAH

L’association TDA/H Belgique publie également plusieurs petits guides :
http://www.tdah.be/tdah/tdah

Quelques vidéos :

TDAH et école

Ce site propose de nombreuses informations : http://www.tdahecole.fr

Pour ces enfants, il est souvent indispensable de proposer des aménagements pédagogiques. Il est possible de s’appuyer sur les outils tels que le Geva-sco, et de formuler les besoins et aménagements dans un projet écrit (PAP, PPS…) pour faire des demandes auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
L‘enseignant référent de votre secteur est l’un de vos interlocuteurs dans les démarches.

D’autres interlocuteurs

La Délégation interministérielle pour les troubles du neurodéveloppement : au sein du Ministère du travail, de la santé et des solidarités.

La Société Française du TDAH (SF-TDAH) :  association qui a pour but de réunir les professionnels impliqués dans le diagnostic et le traitement du trouble déficit d’attention / hyperactivité (TDAH) pour promouvoir l’accessibilité et la qualité des soins de ce trouble à tout âge de la vie.

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