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Qu’est-ce qu’une échographie obstétricale ?
L’échographie obstétricale est un examen médical utilisé en cas de grossesse pour mieux suivre celle-ci et apprécier l’évolution du fœtus et de son environnement (liquide amniotique, placenta, vaisseaux utérins).
A ce jour, la technique utilisant des ultrasons, a été étudiée, et aucun effet néfaste n’a pu lui être attribué en diagnostic médical.
Le rendez-vous. Qui vient ?
Il est tout à fait possible que la future mère vienne seule. Elle vient souvent accompagnée de son compagnon ou de sa mère, sa sœur… C’est très bien si la femme le souhaite à condition de ne pas être nombreux et de ne pas gêner l’échographiste qui doit être concentré. Cependant, il est fortement déconseillé de venir avec de jeunes enfants (moins de 12-13 ans). Ils peuvent gêner pendant l’examen qui peut être long (20 mn environ), ou être impressionnés en cas de nouvelle troublante.
Avant l’examen, vous pouvez parler de vos soucis, antécédents, problèmes dans la famille ou même craintes irrationnelles. Il est important d’être en confiance.
Pendant l’examen, ne pas trop intervenir, une bonne échographie demande une grande concentration à celui qui la pratique. De même, il n’est pas souhaitable de filmer ou prendre des photos pendant l’examen. Des clichés vous seront rendus que vous pourrez montrer à vos proches.
Il existe sur internet des sites où l’on vous propose de réaliser des vidéos ou des clichés échographiques du bébé. Il s’agit de sites commerciaux. Bien que la technique de l’échographie ne soit pas jugée dangereuse, le corps médical déconseille d’en abuser et donc de réaliser des échographies dans un but ludique ou commercial et non pas médical. De plus les vidéos et photos que vous aurez ressembleront à celles de tous les autres bébés !
Trois échographies
Trois échographies sont conseillées mais le médecin peut être amené à en demander plus.
La première échographie se pratique à 12 semaines d’aménorrhées (absence de règles).
A cette échographie, on date la grossesse, on vérifie sa vitalité (activité cardiaque et mouvements fœtaux). On repère s’il y a des jumeaux (ou plus) et si oui avec un ou deux placentas.
On réalise un examen morphologique qui est forcément assez limité à ce stade. Il est possible de repérer certaines anomalies. Au cours de cet examen qui doit être réalisé entre 11 et 13 semaines d’aménorrhée, on mesure la « clarté nucale (CN) ». Un protocole a été établi, qui associe cette mesure de CN, à une prise de sang à réaliser dans un laboratoire de biologie dans les heures ou jours suivants en tenant compte de l’âge maternel. Une formule (calculée sur des données statistiques) est appliquée, si la probabilité de trisomie est supérieure à 1/250 (par ex : 1/150). Un prélèvement de cellules fœtales pour établir le caryotype, (en général une amniocentèse) est proposé. Seul ce prélèvement pourra déterminer avec certitude s’il y a trisomie ou non. On estime que ce dépistage permet de détecter environ 80% des trisomies.
La deuxième échographie se pratique à 22 semaines d’aménorrhées. Elle permet de surveiller la croissance et de détecter des anomalies fœtales non visibles auparavant. C’est en général celle des 3 qui permet l’étude morphologique la plus complète du foetus.
La troisième échographie pratiquée à 32 semaines permet encore la surveillance de la croissance et le repérage d’anomalies. Elle permet de voir, à ce moment-là, la présentation du bébé en vue de l’accouchement.
Que révèle une échographie ?
Il y a des anomalies impressionnantes mais pas forcément très graves comme la fente labiale ou bec de lièvre. Elle s’opère bien pendant les 1ères années du bébé, pratiquement sans séquelle.
Il y a des anomalies que l’on peut détecter mais dont le pronostic est difficile : par exemple, l’agénésie du corps calleux dans le cerveau. Il est très difficile de dire si le bébé aura ou non un retard psychomoteur pendant l’enfance. Des médecins spécialistes essaient de suivre sur le long terme (pendant des années jusqu’à l’adolescence) l’évolution de certains de ces enfants.
La qualité et la fiabilité de l’échographie varie en fonction de la corpulence de la mère (plus la paroi abdominale de la maman est épaisse, moins l’échographie sera performante), de la position du foetus au moment de l’examen, de l’échogénécité. Mais il faut préciser que, même une échographie de bonne qualité ne dépiste pas toutes les anomalies.
S’il y a une maladie génétique dans votre famille, seule l’amniocentèse permettra de détecter avec quasi-certitude si le fœtus est touché par cette anomalie.
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