Je vous ai déjà parlé de ma bible de chevet du moment dans mon article La grossesse, cette parenthèse dans le temps, il s’agit de l’excellent ouvrage de Sophie Metthey aux Editions Le Souffle d’Or Vivre et transmettre le meilleur pendant sa grossesse : De l’importance de la vie intra-utérine dans l’épanouissement de l’enfant
Dans la première partie du livre, Sophie nous invite à nous relier à notre enfant par différentes méthodes à la lumière de l’impact considérable que représente la vie intra-utérine sur l’équilibre affectif futur de l’enfant.
J’ai la profonde conviction que l’attention apportée à notre conception, la qualité de notre vie intra-utérine et le déroulement de notre naissance sont déterminants pour notre vie future. C’est durant cette période intra-utérine que se construisent les toutes premières empreintes qui influenceront l’équilibre affectif de l’enfant, sa confiance, son élan de vie et la qualité de sa relation avec ses parents.
Afin de lui transmettre un bel équilibre affectif, il est important de considérer le fœtus comme une personne, de prendre le temps d’être à son écoute, toucher son ventre, lui parler…de communiquer avec son bébé. Ces entrées en contact lui permettent de savoir qu’il est aimé, qu’il est le bienvenu et qu’il est un être humain à part entière.
Avant d’être arrêtée et mise au repos, j’étais trop accaparée par mes activités, la vie avec mes deux enfants, mon travail et je ne prenais pas le temps de me poser pour faire un petit coucou à mon bébé, lui parler…je savais au fond de moi que je passais à côté de ma grossesse mais sans pouvoir faire autrement. La nature m’a rappelée à l’ordre et m’a envoyé le message suivant : « prends le temps et profite de ta grossesse ». Et même si ce n’est pas facile d’être au repos et en position allongée permanente depuis peu, je savoure tous ces moments où je suis en lien avec mon bébé, tous ces moments que je lui accorde quotidiennement. Au moins je n’aurai pas cette sensation d’être passée à côté de ma grossesse et de mon bébé.
Les outils et techniques pour communiquer avec bébé in utéro
Certaines femmes vont se laisser guider par leur instinct tandis que d’autres vont avoir besoin d’être accompagnée par des professionnels pour rentrer en contact avec leur enfant en s’appuyant sur des techniques comme l’haptonomie, la sophrologie, le yoga…C’est mon cas !
Frustrée par mes deux autres grossesses où je n’avais pas le droit de toucher mon ventre et où je n’avais pas pu me préparer à l’accouchement, je veux essayer plein de techniques différentes. J’ai besoin que l’on me donne des outils pour être au plus proche de mon bébé pour cette troisième et dernière grossesse, l’idée étant de communiquer avec mon petit papillon et d’établir une relation précoce en étant à l’écoute des perceptions, sensations que lui aussi peut m’envoyer. N’oublions pas que la communication se fait dans les deux sens.
Avec nos mains, notre voix, nos pensées, notre âme et notre cœur, nous pouvons nous relier à notre bébé et communiquer avec lui.
Se relier à son bébé par le toucher
Le toucher est le premier sens à se développer in utéro. Il s’agit de notre premier langage et le toucher apporte un sentiment de sécurité au bébé. Le toucher peut être un bon moyen pour le papa de trouver sa place pendant la grossesse et d’entrer en contact avec son bébé. Il peut également effectuer des massages pour détendre la maman et le bébé (j’en rêve !) et ainsi renforcer les liens.
Un toucher de qualité, c’est un toucher effectué avec douceur, avec toute notre présence consciente et avec l’intention de transmettre notre attention, notre amour au bébé.
L’haptonomie est un formidable outil basé sur le sens du toucher et qui permet d’approfondir les liens affectifs entre le père, la mère et l’enfant. Avec ma sage-femme libérale, nous avons fait quelques séances d’haptonomie vraiment nécessaires pour mon homme qui a un blocage lié à mes antécédents de grossesse (pour en savoir plus sur les séances sur le blog)
Malgré tout il a encore du mal à toucher mon ventre mais je comprends ses inquiétudes car je suis à nouveau en menace d’accouchement prématuré et je pense que ça lui rappelle des mauvais souvenirs. J’espère qu’il utilisera ses mains et ce toucher lors de l’accouchement pour m’accompagner au mieux le jour J.
Communiquer par la voix
Le fœtus commence par percevoir des vibrations uniquement et des sons à partir du 5ème mois. Chanter, parler permet de développer l’acuité auditive. Il est important de toucher son ventre lorsque l’on s’adresse au bébé, il en est de même pour le papa qui souhaite entrer en communication.
Même si le bébé ne comprend pas les paroles que ses parents prononcent, il peut néanmoins capter l’intention et la charge affective reliées à ces paroles.
Mais qu’est-ce qu’on peut bien dire à son bébé ? Ce n’est pas toujours évident d’avoir la sensation de parler un peu « dans le vide », surtout à voix haute. Au départ je me contentais de lui parler intérieurement puis une fois au repos à la maison et surtout, quand j’ai commencé à sentir ses mouvements, j’ai commencé à lui parler à voix haute en lui racontant ma vie, sa vie. Tout ce que nous vivons est vécu par le bébé, si l’on se sent triste, le bébé ressent la tristesse, si nous sommes joyeuses, le bébé apprend la joie. Il est donc intéressant de mettre des mots sur ce que l’on ressent et de les partager avec lui.
On peut partager avec son bébé tous les moments les plus simples de notre quotidien qui nous font du bien (…)
Il est important aussi de lui dire quand des choses nous inquiètent, de lui parler lors des situations stressantes et difficiles. Nous avons traversé une période difficile lorsqu’on nous a annoncé que notre petit papillon avait peut être une malformation à l’écho du 5ème mois. Ma première réaction fut de me couper de lui, de prendre de la distance jusqu’à ce qu’une séance un peu spéciale avec une thérapeute me rappelle qu’il était important de rassurer mon bébé, d’expliquer les choses. A chaque écho de contrôle passée pour vérifier la malformation, j’étais très stressée mais je ne parlais pas à mon bébé. N’ayant aucune considération ni explication de la personne qui réalisait l’examen, il devait ressentir mon mal être et il donnait de violents coups dans la sonde. Je pense que cela peut être très intrusif pour le bébé et qu’il est nécessaire de le prévenir à chaque examen. A la dernière écho passée mais dans un autre centre, même réaction du bébé au début qui se cachait le visage également mais l’échographe a commencé à lui parler, elle a pris son temps, de mon côté je lui ai parlé intérieurement en lui disant que tout allait bien de mon côté, qu’il pouvait être rassuré et qu’il pouvait nous montrer tout ce qu’on avait besoin de savoir. Au bout de quelques minutes, il s’est comme détendu et a laissé l’échographe voir tout ce qui était nécessaire.
N’oublions pas de lui dire régulièrement qu’il est le bienvenu, que nous sommes heureux de l’accueillir et que nous l’aimerons tel qu’il est.
Pour continuer votre lecture de l’article sur le chant prénatal, la relaxation, le yoga… rendez vous sur le blog Special mother
Une fois cette article rédigé, je me suis dit que finalement celui qui savait le mieux communiquer avec mon petit papillon c’était mon mini. De manière totalement naturelle, il s’approche de mon ventre, soulève mon tee-shirt, le caresse, lui fait des bisous, lui dit « bonjour » le matin et « bonne nuit » le soir, lui chante des chansons…il sait instinctivement communiquer avec son petit frère.