Dans la cuisine : les comportements difficiles

Dans la cuisine : les comportements difficiles
11.03.2013 Trucs et astuces Temps de lecture : 4 min

Participate! propose des fiches pratiques pour aider son enfant à se développer : les comportements difficiles dans la cuisine…

Participate! propose des fiches pratiques pour aider son enfant à se développer : les comportements difficiles dans la cuisine…

« Kilian n’est pas tranquille pendant les repas. Il veut toujours aller aux toilettes ou il quitte la table. Comment lui apprendre à rester assis à table ? »

Observer

Kilian a 7 ans et a un quotient intellectuel normal.
Il sait manger tout seul. Il n’est pas très adroit, alors sa maman lui coupe sa viande.
Il adore parler, même pendant les repas.
Kilian n’aime pas trop rester à table. Une règle est mise en place : il doit toujours goûter, mais il n’est pas obligé de finir son assiette.
Chacun a une place fixe à table.
Kilian est hyperactif.
Il collectionne les cailloux, les bâtons et les petits bibelots. Il raffole des autocollants.

Objectif

Objectif choisi pour Kilian : rester assis pendant les repas.

Agir

Adapter l’environnement
participate règlesLa règle ‘rester assis à table’ est expliquée à Kilian à l’aide de deux images : un enfant debout barré d’une croix rouge et un enfant assis sur sa chaise. Les illustrations serviront d’aide-mémoire à côté de l’assiette de Kilian pendant les repas. Lorsqu’il ne respecte pas la règle, ses parents peuvent lui rappeler la présence des images et répéter brièvement la règle sans donner d’explications détaillées ou discuter.

Instaurer un rituel
Kilian veut souvent quitter la table pour aller aux toilettes. Un rituel peut être instauré avant de passer à table : une petite visite aux toilettes et se laver les mains.

Aider
Une fois le repas servi, un des parents répète la règle et montre les illustrations à côté de son assiette.

Récompenser
participate cahierLa visualisation de la règle ne s’est pas avérée suffisamment efficace. Les parents ont alors instauré un système de récompense. Ils ont collé les mêmes images de la règle ‘rester assis’ dans un cahier et ont dessiné quatre colonnes en dessous : pour la date, le petit déjeuner, le dîner et le souper. Lorsque Kilian reste assis à table, il peut coller un autocollant. Lorsqu’il ne respecte pas la règle, ses parents notent une croix. Ses parents lui expliquent aussi brièvement pourquoi, à ce moment, il ne peut pas mettre un autocollant.

participate autocollantsColler un autocollant est une récompense en soi pour Kilian. Mais pour le motiver davantage, ses parents peuvent appliquer un système de bons points. (Pour en savoir plus : Récompense par bons points). Par exemple, si Kilian a rassemblé 12 autocollants la première semaine, il reçoit une récompense supplémentaire. La deuxième semaine, il doit gagner 15 autocollants, 18 la troisième semaine. La récompense supplémentaire doit être choisie avec soin : quelque chose que Kilian adore, un jeu composé de plusieurs parties, à faible coût… Par exemple, les parents ont choisi des tampons encreurs pour Kilian. Les récompenses supplémentaires sont montrées au préalable à Kilian parce qu’il n’aime pas les surprises.

Attention : Lorsqu’on utilise un système de récompense, on veillera à ce que l’enfant puisse rassembler assez vite des bons points au début pour la récompense. Il ne faut pas placer la barre trop haut au début.
Le système de récompense n’est utilisé que pour récompenser un bon comportement.

Kilian ne peut donc pas coller d’autocollants s’il n’est pas resté assis à table.

Et après…

L’observation du cahier (système de récompense avec les autocollants) donne des informations supplémentaires. On remarque, par exemple, que Kilian respecte moins la règle pendant le repas de midi. Sa volonté de quitter la table semble liée au menu. Ses parents ont observé plus attentivement le repas de midi pour mieux comprendre le problème. Ils ont, pour ce faire, rédigé une grille d’observation.
Sur base de cette grille, différentes explications et solutions peuvent se présenter :

  • Kilian, qui est hyperactif, éprouve des difficultés à rester à table, car le repas comprend 3 services.
    On adapte le menu pour que le repas dure moins longtemps : servir de la soupe le soir et le dessert en en-cas dans l’après-midi.
  • Kilian adore parler et aime aussi peut-être négocier sur les quantités qu’il doit avaler. Le repas dure donc plus longtemps.
    On évite les négociations et on convient, au préalable, des quantités qu’il doit manger
  • La texture de la fricassée de poulet est peut-être étrange pour Kilian. Il trouve donc que ce n’est pas bon. Il ne reconnaît peut-être pas le poulet. Kilian aime le poulet rôti. Au lieu de la fricassée, on lui servira du poulet rôti.
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