Le refus des vêtements
Habiller mon fils bébé a toujours été difficile parce que très actif. Puis j’ai du courir derrière lui pour lui mettre ses vêtements, ensuite il a fallu l’aider et trouver des stratégies pour qu’il s’habille seul.
Par exemple : nous faisions la course à l’habillage ; je lui mettais un chronomètre pour qu’il batte son record ; nous dansions en nous habillant ; je lui mettais un vêtement sur deux en le sollicitant pour l’autre ; j’ai réduit le nombre de vêtement en évitant les double épaisseurs, voire triple ; J’ai découpé et décousu les étiquettes ; j’ai négocié avec lui en lui proposant un renforçateur puis j’ai recommencé à l’habiller entièrement en pestant contre moi-même car je n’arrivais pas à le rendre autonome.
Le voir grandir et dans le même temps reculer dans son autonomie m’a profondément minée. Je considérais cette situation comme un échec dans ma vie de maman.
Petit à petit, il a refusé certains vêtements et cela de plus en plus violemment : cris, dégradation d’objets, jets de vêtements, fuite dehors en pyjama ou tout nu même en hiver.
Pourtant je lui ai fait essayer de multiples vêtements neufs ou d’occasion. Je ne compte pas l’argent dépensé dans les essais infructueux car cela me donnerait mal à la tête 🙂
De par ses autres troubles sensoriels, il lui est impossible de s’investir dans le choix de vêtements dans un magasin à cause du bruit, du monde, des lumières, des multiples sollicitations ; il me disait “oui, ça !” en montrant du doigt un vêtement mais une fois à la maison refusait de le mettre.
J’ai cherché sur internet mais impossible de trouver des vêtements sans couture contre la peau et sans étiquette.
Les vêtements pour certains acceptés la veille ne convenaient plus. Tout est devenu problématique et alors je pense avoir enfin vu le problème grâce au diagnostic TSA de mon fils.
J’ai pris conscience que les refus des vêtements ne venaient pas d’une lubie ou d’un “caprice” mais d’une réelle souffrance physique due à certaines matières, formes des vêtements…
Ses troubles sensoriels ne se limitaient pas au tactile. J’ai pris conscience de ses troubles alimentaires, car de façon inconsciente je répondais à ses besoins mais sans mettre de mots dessus.
Il n’aime pas les aliments avec de la sauce, il doit voir les différents aliments dans son assiette pour les repérer. Il mange des légumes mais uniquement en bâtons s’ils sont crus tels que les carottes, concombres, radis ou cuits à la vapeur mais pas trop pour qu’il puisse les prendre avec les mains comme les bouquets de chou-fleur, de brocolis.